Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome I.djvu/504

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1° Il faudrait lire les deux premiers vers de la première strophe ainsi :

Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu’à leurs cercueils la foule vienne et prie.

2° Dans le chœur, au lieu de :

Gloire à la patrie éternelle !

Il faudrait :

Gloire à notre France éternelle !

Pardon, monsieur, de vous avoir envoyé si peu de chose. J’ai fait preuve de bonne volonté ; c’est vous qui ferez preuve de talent.


À Sainte-Beuve.


Vendredi soir [5 août 1831].

Votre lettre m’émeut aux larmes, mon ami. Oui, je compte sur vous[1]. Voici un laissez-passer. Avez-vous quelques amis, de ces amis comme vous savez qu’il m’en faut, avec les ennemis que j’ai ; je vous donnerai les moyens de les placer. Croyez-vous que Lerminier[2], que Magnin[3], que Brizeux[4] assisteraient à Marion avec plaisir et voulez-vous vous charger de leur dire que je tiens des places à leur disposition ; Pardon ! vous voyez comme je dispose de vous ; c’est encore comme autrefois.

Votre fidèle ami,
Victor.

La représentation aura lieu jeudi et la répétition mercredi. Vous verrez relâche sur l’affiche[5].

  1. La veille Sainte-Beuve lui avait écrit : « ... Est-ce bien sûr qu’on donne Marion lundi ou mardi ? Vous seriez bien bon de ne pas m’oublier pour la répétition générale... Je voudrais bien, mon ami, pouvoir vous être bon à quelque chose dans ceci, mais je ne vois pas à quoi. Si vous aviez quelque service pour lequel je vous fusse bon, j’éprouverais une vraie reconnaissance de vous voir me le demander. » 5 août 1831. Gustave Simon. Lettres de Sainte-Beuve à Victor Hugo et à Mme  Victor Hugo. Revue de Paris, 15 janvier 1905.
  2. Lerminier, professeur d’histoire et de législation au Collège de France ; ami de Sainte-Beuve et saint-simonien très ardent.
  3. Charles Magnin, critique littéraire au Globe, puis au National ; attaché à la Bibliothèque Royale, dont il devint conservateur des imprimés en 1832.
  4. Brizeux, poète breton, fit plusieurs articles de critique littéraire et laissa un poème qui eut à l’époque beaucoup de succès : Marie.
  5. Archives Spoelberch de Lovenjoul.