Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/301

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cette indifférence. Mais vous, vous tenez, je crois, à telle saison plutôt qu’à telle autre.

Vous me disiez, à votre dernière visite, qu’il y a deux saisons excellentes en librairie, le printemps et l’automne. En ce cas, ne vaudrait-il pas mieux attendre deux mois ? (à partir de juillet, il ne faut plus que deux mois pour atteindre l’automne).

Décidez ces diverses questions.

Si vous dites : tout de suite, vous aurez le manuscrit à toute vitesse. Je ne crois pas que cela puisse être avant fin avril. Et encore, certaines parties seront inachevées, qu’il faudra terminer pendant l’impression.

Si vous dites : à l’automne, j’achèverai plus à loisir. Voilà tout. C’est-à-dire, je mettrai dans le livre tout ce que je veux y mettre.

Du reste, comme je vous l’ai écrit, ce qui ne passera pas maintenant viendra plus tard. L’idée a porté tous ses fruits dans mon cerveau. J’ai dépassé les Petites Épopées. C’était l’œuf. La chose est maintenant plus grande que cela. J’écris tout simplement l’Humanité, fresque à fresque, fragment à fragment, époque à époque. Je change donc le titre du livre, le voici :

LA LÉGENDE DES SIÈCLES
par
v. h.

Ceci est beau et vous frappera, je pense. Sous ce titre nous mettrons : première série. Cette première série aura deux volumes, et plus tard, les autres suivront. L’ensemble, je crois, sera neuf et saisissant. À la rigueur, et si vous y tenez absolument, nous ressaisirons le titre que j’abandonne de la façon que voici :

LA LÉGENDE DES SIÈCLES
par
v. h.

Première série : Les Petites Épopées.
T. I. — T. II.

Mais je hais les doubles titres. Je vous ai expliqué pourquoi. Cela fait vaciller l’idée du livre dans l’esprit du lecteur. Ensuite cela obligerait presque à mettre des titres spéciaux (en sous-titre) aux séries ultérieures. Pesez tout