Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/410

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crois comprendre ainsi votre dernière lettre : le directeur du théâtre et l’auteur du drame qui exploitent Les Misérables en une pièce théâtrale destinée à l’Italie, acceptent de me payer dix pour cent de la recette brute par chaque représentation, moyennant quoi j’autorise la représentation du drame I Miserabili en Italie.

Si je ne me trompe pas, et si la convention est ainsi faite, j’y souscris, et je vous donne le pouvoir d’y souscrire en mon nom.

Voudriez-vous bien me faire savoir si le pouvoir que je vous donne en ces termes et par lettre est suffisant ?

Y a-t-il en Italie un agent de perception des droits d’auteurs français organisée par la commission dramatique de Paris ? Si cette agence existe, veuillez me le faire savoir, elle percevrait mes droits d’auteur sur I Misérabili dans les théâtres italiens. Si elle n’existe pas, consentiriez-vous à vous charger de cette perception, bien entendu, moyennant une commission prélevée par vous sur chaque versement et que vous fixeriez ?

Auriez-vous la bonté de répondre à ces diverses questions ?

Si votre traducteur pouvait me transcrire le traité en français, cela m’obligerait.

J’envoie aujourd’hui même à MM. Lacroix et Cie la pièce notariée qu’ils me demandent pour poursuivre les contrefacteurs en Italie.

Je sens, monsieur, combien tout ce que vous faites si gracieusement est utile à la cause de la propriété littéraire, et je vous en remercie, non seulement pour moi, mais pour toute la littérature française.

Recevez, monsieur, l’assurance de mes sentiments très distingués.

Victor Hugo.

J’ai reçu la première livraison de votre traduction I Miserabili qui me paraît fort belle[1].


À Hector Malot.


Hauteville-House, 27 juin [1862].
Monsieur,

Mes lettres courent après vous. Aug. Vacquerie m’écrit que vous n’avez pas reçu la première et que vous êtes à Londres. J’espère que celle-ci vous

  1. Communiquée par la librairie Cornuau.