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parviendra. J’ai lu vos deux excellents et éloquents articles sur Fantine, et je veux vous en remercier deux fois. La reconnaissance admet les duplicata. Vous voilà à Londres. Revenir par Guernesey, ce serait facile pour vous, et charmant pour nous.

Je vous serre la main.
Victor Hugo[1].


À Paul Chenay.


30 juin [1862].

Vous avez raison de m’aimer un peu, cher M. Chenay, car je vous aime bien, vous et Julie. Je me dépêche de vous dire, en sortant de mon rude et long travail, que je vous autorise à graver trois dessins de plus, trois paysages que vous choisirez vous-même ; je ne veux d’aucune caricature ; il importe que l’album reste absolument sérieux. La hardiesse est déjà bien assez grande de publier de mes paysages. Je n’ai nul droit de me mêler à l’art des autres, mais enfin cela vous est agréable et j’ai consenti, tout en protestant. Maintenant, je vous félicite, car vous me traduisez admirablement... Je continue de me porter à merveille. Si je ne vais pas aux Ardennes, je ne tarderai point à reprendre mon vol à tire-d’aile vers mon rocher. Portez-vous bien de votre côté, mon excellent beau-frère, et ayez autant de courage que vous avez de valeur. J’embrasse ma chère Julie sur ses deux bonnes joues.

Votre ami,
Victor H.[2]


À M. Octave Lacroix.


Hauteville-House, 30 juin 1862.
Monsieur,

Je m’empresse de vous répondre, car en vous je reconnais un vaillant soldat de la vérité et du droit, et je salue un noble esprit.

  1. Album d’autographes donné par Mme  V. H. à Mme  Ch. Asplet. Archives Spoelherch de Lovenjoul.
  2. Maurice Clouard. Notes sur les dessins de Victor Hugo.