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À Paul de Saint-Victor[1].


Hauteville-House, 22 janvier 1863.
Monsieur,

Voulez-vous permettre, cette fois encore, que ce soit ma carte qui vous remercie et qui me remplace près de vous ? Les expressions me manquent pour vous dire à quel point je suis ému de votre magnifique page sur Les Misérables, si excellente pour mon fils, si admirable pour moi[2].

Je suis à vous profondément.

Victor Hugo[3].


À Auguste Vacquerie[4].


H.-H., 25 janvier [1863].

Vous êtes de si excellent conseil, cher Auguste, que vous devez connaître toutes mes affaires. Lisez ces deux lettres, après quoi je vous serai obligé de les fermer et de les envoyer. L’une est à M. de Lorbac, ami de MM. Proth et Louvet, qui me demande la permission de mettre Marie Tudor en opéra français. Vous serez le premier à penser que je n’y puis consentir (et à ce propos, merci de tous les excellents et utiles détails que vous me donnez sur la reprise de mes pièces). — La seconde lettre est à M. Castel[5]. Elle vous mettra un peu au fait de cette triste affaire Chenay, et pourtant vous n’en voyez que le très petit côté. Ce ne sera qu’à la dernière extrémité que je me résoudrai à lever tout ce vilain voile. L’étrange, c’est que M. Chenay ayant pris le parti de ne plus répondre aux lettres que nous lui écrivons, ma femme et moi, me force à m’adresser à M. Castel, et qui sait si je ne serai pas amené à faire à M. Castel même des questions sur des sujets bien autrement graves ? Je suis triste de tout cela. Mais je suis bien à vous du fond du cœur.

V.

Si vous voyez Charles, engagez-le de ma part à être fort réservé dans ses relations avec M. Chenay. Sa mère lui contera tout, et à vous aussi[6].

  1. Inédite.
  2. Feuilleton de La Presse, 19 janvier 1863, sur le drame tiré par Charles Hugo et Paul Meurice du roman de Victor Hugo et représenté à Bruxelles.
  3. Collection Paul de Saint-Victor.
  4. Inédite.
  5. Nous n’avons pas cette lettre.
  6. Bibliothèque Nationale.