Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/173

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« L’édition illustrée de Notre-Dame de Paris a été tirée à … (mettre le chiffre exact).

« Pour faire suite à ces deux éditions et les compléter, nous publions aujourd’hui dans le même format et sur deux colonnes les Travailleurs de la mer illustrés (puis les détails de librairie) ».

Rien de plus.

J’attends votre réponse et je vous envoie mes meilleurs compliments.

V. H.[1]


À Jules Janin.


Hauteville-House, 30 janvier 1869.
Mon éminent confrère,

Ma femme, dont vous avez si admirablement parlé, vous aimait bien. Elle avait la douce superstition de prendre les plumes avec lesquelles j’avais écrit, et de les conserver. Elle vous en a légué une. Voici un passage du codicille de son testament, récemment ouvert :

« À Jules Janin, le vaillant ami de tous les exilés et de tous les courages, je donne la plume avec laquelle mon mari a écrit le Revenant (des Contemplations). Elle est enfermée dans un papier sur lequel mon mari a lui-même affirmé l’authenticité. On trouvera cet objet dans un des tiroirs intérieurs du meuble de citronnier qui est dans ma chambre. »

Je vous envoie le souvenir ; quant à la plume, cela n’en vaut pas la peine. Une plume à vous ! Vous aussi, certes, vous avez le droit de dire : J’ai mon épée.

Je veux seulement que vous sachiez à quel point ce grand cœur, qui était aussi un grand esprit, vous honorait et vous aimait.

Tuus.
Victor Hugo[2].


À François Coppée.


Hauteville-House, 30 janvier 1869.

Vous m’envoyez votre œuvre, mais déjà la renommée m’avait apporté votre succès. C’était plus qu’un bruit de fête, c’était un bruit de gloire. Paris vous a salué poëte. Cher et charmant confrère, j’ai lu votre Passant[3]. Je

  1. Les Travailleurs de la Mer. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  2. Clément Janin. — Victor Hugo en exil.
  3. Le Passant, comédie en un acte, jouée au théâtre de l’Odéon, par Sarah Bernhardt et Mme  Agar, le 14 janvier 1869.