Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/200

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à Londres, et 30 fr. ! Voilà de quelle façon M. Lacroix gâche cette affaire ! Soyez assez bon, si vous le voyez, pour lui dire de ma part que cette publication à Londres (et ailleurs) avant la publication intégrale à Paris constitue une violation formelle du traité, et que je le constate. Ah ! sans vous, que serais-je devenu en ces mains-là ! Vous m’avez sauvé de toutes sortes de guignons, créés artificiellement par cet éditeur singulier ! Et dire que je suis encore lié pour un livre ! J’espère que le quatrième volume va enfin paraître. Je le mets sous vos ailes d’aigle. Quelles belles choses vous allez nous écrire dans le Rappel ! MM. Léon Guillet, Sirven, Georges Sauton et Georges Petit me prient de vous les recommander. Vous les connaissez tous excepté Georges Petit, qui a beaucoup de verve et d’esprit. Ce seraient d’excellentes recrues.

Je suis à vous du plus profond de mon cœur.

V.[1]


Au même[2].


H.-H., 6 mai.

Je sais votre immense succès. Je suis bien content d’y être pour une quantité infinitésimale. Cher Auguste, je vous recommande mon pauvre Homme qui Rit si étrangement trahi par son éditeur. Les deux premiers numéros du Rappel sont excellents[3]. Vous avez préludé à votre haute critique par une page exquise. Je n’ai pas besoin de vous dire : Soyez prudents ! il faut vivre et durer. La chronique de Rochefort est charmante. Je crois important de donner le plus tôt possible une éclatante marque de sympathie aux orateurs de l’opposition, surtout à Eugène Pelletan et à Jules Favre. N’est-ce pas votre avis ?

Meurice en politique a tout de suite donné la note du bon sens supérieur.

Ne vous laissez pas tuer. Le Rappel sera une chose magnifique à tous les points de vue. Mais prudence ! On vous guette. Mettez cette lettre aux pieds de Madame Ernest Lefèvre. Et soyez assez bon pour faire parvenir l’autre à M. G. Flourens (où est-il ?) avec un exemplaire complet de l’Homme qui Rit. D’Alton-Shée a-t-il le sien ?

Est-ce que vous ne prendrez pas Léon Guillet ?

À vous profondément.
V.

Louis Leroy serait une excellente recrue, ne le pensez-vous pas ?[4]

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Le premier numéro du Rappel parut le 3 mai 1869, sous la date : 4 mai.
  4. Bibliothèque Nationale.