rand Frédérick Lemaître. J’aimais beaucoup son fils, mon Maffio. Voulez-vous transmettre ce mot au père.
Cher doux ami, je n’ai pas reçu de lettre de vous cette semaine. Cette fois c’est l’Océan qui s’est chargé de l’intercepter. La malle-poste de jeudi est au fond de la mer. Si vous m’avez écrit redites-moi votre lettre.
À vous ex imo[1].
Déléguée du Committee of the ladies National Association for the Repeal of the Contagious Diseases Acts[2].
Je suis avec vous, madame, et mesdames. Je suis avec vous de toutes mes forces. En lisant votre lettre éloquente, j’ai senti se soulever en moi toute ma sympathie pour le faible et toute mon indignation contre l’oppresseur. La France est en train d’emprunter à l’Angleterre une chose mauvaise, l’exécution en chambre, le supplice à huis clos, et de son côté l’Angleterre emprunte à la France une chose exécrable, la police mettant la femme hors la loi. Protestez, résistez, indignez-vous. Tous les bons cœurs et tous les grands esprits seront avec vous. L’esclavage des noirs est aboli en Amérique ; l’esclavage des blanches continue en Europe. Les lois sont faites par les hommes contre les femmes. Rien de plus odieux. La France copiant la pendaison anglaise, l’Angleterre copiant le dispensaire français ; émulation à reculons ; triste spectacle qui déshonore en France la justice et en Angleterre la police. Publiez cette lettre, si vous le jugez à propos.
Agréez toutes mes sympathies et tous mes respects.
Je suis charmé que le Rappel ait publié ce que j’ai dit de ce vaillant capitaine Harvey. Cher Meurice, Jules Simon m’a dédié un livre sur la peine de mort que M. Lacroix ne m’a pas fait parvenir. J’étais en retard pour remercier Jules Simon. J’ai saisi l’occasion de son excellent speech du