Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/306

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À L. Bochet[1].


22 septembre, Altwies.
Cher Monsieur,

Nous recevons le télégramme. Cette condamnation de Rochefort passe tout[2]. Elle me décide à partir sur-le-champ pour Paris. Qu’y a-t-il à faire ? je le ferai. Dites-le lui. Je suis son ami.

J’écrivais il y a quelque temps ces vers qui seront dans mon livre l’Année terrible[3]. Montrez-les à Rochefort, il verra que mon vieux cœur est toujours à lui.

Petit Georges est un peu souffrant, mais malgré les lenteurs calculées des chemins prussiens, nous espérons être à Paris le 25.

Croyez à ma cordialité.

Victor Hugo[4].


À Thiers[5].


Paris, 28 septembre 1871.
Monsieur le Président,

J’aurais à vous entretenir au sujet de la condamnation de Henri Rochefort.

Je désirerais savoir quel jour et à quelle heure je pourrais avoir l’honneur d’être reçu par vous.

Recevez l’assurance de ma haute considération.

Victor Hugo[6].


À Paul Meurice[7].


8bre.

Cher doux ami, communiquez ceci à Auguste. Ce que vous déciderez sera bien. J’ai capitonné de mon mieux. Je crois que tout est aussi peu accrochant que possible, avec ces atténuations. Jugez souverainement.

À vous. Ex imo.

Ai-je besoin de revoir une épreuve[8] ?

  1. Écrivain connu surtout par ses traductions.
  2. Rochefort, arrêté pendant la Commune, comparaissait devant le Conseil de guerre pour « excitation à la guerre civile, au pillage, au vol ».
  3. Les pamphlétaires d’église.
  4. Bibliothèque de l’Arsenal. Collection Paul Lacroix. — Actes et Paroles. Depuis l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  5. Inédite.
  6. Bibliothèque Nationale.
  7. Inédite.
  8. Bibliothèque Nationale.