Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/354

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

déplorablement réélu. La note américaine-française est bonne à entendre. La voici. Marquand m’apporte cet extrait du Leslie’s Illustrated. Il me semble que cela serait excellent à reproduire dans le Rappel. Il ne faut pourtant pas que ce Grant ait impunément trahi à la fois la France et l’Amérique.

Ah ! quelle page vous avez écrite sur Eschyle et la peine de mort ! C’est simplement splendide. Quel grand et puissant esprit vous êtes !

Je vous remercie de votre mot pour moi aux Débats. En voilà, de vieux ingrats !

Ingrat, je ne le serai jamais, c’est pourquoi je vous aime de tout mon cœur.

V. H.[1]


À Yves Guyot[2].


Hauteville-House, 14 janvier 1873.

J’ai en effet, mon cher et cordial confrère, essayé d’exprimer dans les deux vers que vous voulez bien me citer[3], la loi politique absolue ; cette loi, vous la développez irrésistiblement dans l’excellent petit livre intitulé Nos préjugés politiques. Je vous remercie d’avoir mis sous mes yeux ces pages si logiques et si fermes, et je vous envoie toutes mes félicitations pour le talent et tous mes vœux pour le succès. Je salue en vous un des meilleurs serviteurs de la grande cause du droit. Je vous serre la main, vaillant confrère.

Victor Hugo[4].


À Pierre Véron.


H.-H., 18 janvier.

Ô mon cher et charmant confrère, je voudrais bien être à Paris, car je vous verrais, car je pourrais serrer votre main et baiser la main de votre noble et gracieuse femme. Et puis, j’aurais mes enfants, les grands et les petits, et vous savez que je suis un grand-père vrai, c’est-à-dire abruti et

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Yves Guyot fit partie de la rédaction du Rappel, puis fonda le Radical. Il écrivit à la Lanterne sous la signature ; Un vieux petit employé.
  3. Le peuple souverain de lui-même, et chacun
    Son propre roi ; c’est là le droit. Rien ne l’entame.
    L’Année terrible, Les 7 500 555 oui.
  4. Fac-similé donné dans un recueil d’articles formé par M. Albert Fua.