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Au même[1].


H.-H., 16 février.

Voici une lettre pour M. Perrin et une pour Mlle Favart ; vous les approuverez, je pense ; si vous les approuvez, voulez-vous être assez bon pour les transmettre. Venant par vous, il me semble que ce sera mieux venu. — Oui, je travaille, et en même temps, je lis ; je vous lis ; vous voyez qu’au labeur je sais mêler le bonheur. Je me donne la joie de posséder la Pucelle, et votre Jeanne d’Arc m’appartient. Telles sont mes voluptés. — J’ai appris ce que vous avez fait pour Lanvin fils. Encore un remercîment. Mais depuis vingt-cinq ans, je ne les compte plus.

Mme Drouet vous embrasse et vous aime. Anch’ io !

V.

Marion a-t-elle paru ? est-il temps que je vous envoie les pages-frontispices[2] ?


À Paul de Saint-Victor.


Hauteville-House, 20 février.

J’ai beau être au fond de l’ombre, la lumière vient jusqu’à moi. La lumière, c’est vous. Ô cher grand écrivain, quelle belle page sur Marion de Lorme[3], à suspendre dans une galerie de gloire à côté de vos bas-reliefs sur Hernani, Lucrèce Borgia et Ruy Blas. Je ne saurais vous dire combien j’en suis ému. Maintenant que j’ai serré la main par qui tant de grandes et éloquentes choses ont été écrites, je suis plus touché encore qu’autrefois, car autrefois je n’étais, comme le premier venu, que votre lecteur ravi et charmé, et à présent je suis votre ami.

Victor Hugo.

Victor Hugo.

À bientôt, j’espère[4].


À Émile Augier[5].


Hauteville-House, 21 février 1873.

Monsieur, un ami m’envoie votre article sur Marion de Lorme. Je remercie cet ami. J’ai rarement été plus charmé qu’en lisant cette éloquente et pro-

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Le Moniteur universel.
  4. Collection Paul de Saint-Victor.
  5. Inédite.