Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Du reste, pour toute la pièce, (y compris le monologue du IVe acte) les notes placées à la suite du texte (édition Houssiaux et je crois toutes les éditions) donnent des indications à suivre peut-être, puisque les jours de haine semblent revenus.

Voici deux variantes nouvelles et importantes que M. Maubant voudra bien dire, scène III du premier acte. Après : Vous prenez un vieillard. Au lieu des deux vers :

Ah ! vous l’avez brisé, le hochet ! Mais Dieu fasse
Qu’il vous puisse en éclats rejaillir à la face.


il faut dire :

Soit. Je vais mesurer mon âge avec votre âge.
Et la lâcheté jeune avec le vieux courage !
— Suivez-moi !

Un peu plus loin, au lieu des deux vers :

Arrière ! lavez donc vos mains, hommes sans âmes !
Car rien qu’en y touchant vous nous tachez nos femmes,


il faut dire :

Ah ! l’on peut, en jouant une telle partie,
Rencontrer un vieux bras tremblant, qui vous châtie !

Je pense que vous approuverez ces deux changements. — Les deux mots vieux, qui sont près ici, sont séparés dans le texte et assez loin l’un de l’autre.

Serez-vous assez bon pour transmettre ce mot à Eugène Pelletan. Ô cher grand esprit, que de peines je vous donne, et comme je suis profondément à vous !

V.[1]


À François-Victor.


Dimanche 19 [mai 1867].

Tu m’as écrit trop tard, mon Victor. Le traité pour Ruy Blas est signé avec Chilly. Je n’ai pas encore ton article sur la Place Royale. Ce que ta mère m’en écrit me charme, et je savais d’avance tout ce qu’elle me dit. Maintenant il me reste à lire. Joie pour moi, succès pour toi. Tu recevras l’exemplaire demandé des Œuvres oratoires ; mais est-ce qu’il ne te serait pas facile de l’avoir à Bruxelles ? M. Lacroix a en dépôt des livres à moi, parmi lesquels les Œuvres oratoires. Demande-lui en de ma part un exemplaire, qu’il déduira du nombre déposé par Tarride.

  1. Bibliothèque Nationale.