Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
À Monsieur Ch. Le Balleur Villiers[1],
Mazas.


H.-H., 21 octobre.

Je suis absent en été, et je trouve en rentrant à Hauteville-house votre lettre du 21 juillet. Je vous remercie, mon cher proscrit, de votre souvenir, de votre courage, de votre dévouement aux nobles causes, et je vous serre la main.

Victor Hugo.

Ma lettre vous parviendra-t-elle ?[2]


À Auguste Vacquerie[3].


H.-H., 23 octobre.

Les journaux m’arrivent, bravo ! Je lis l’excellente note de P. de St-Victor, le charmant compte rendu de M. H. Ferrier. Immense succès. Je vous l’avais demandé. Il ne vous a pas été difficile de me le donner. Merci.

Je bats des mains par-dessus la mer.

V. H.[4]


À Flourens[5].


Hauteville-House, 27 octobre 1867.

Un mot. Monsieur, in haste. J’ai trouvé ici, en arrivant, après une absence de trois mois, une montagne de lettres, un arriéré énorme. J’ouvre aujourd’hui votre lettre du 2 août. Vous le savez, je suis tout dévoué aux peuples, à la Grèce, à la Crète. On peut toujours et partout compter sur moi. Dites-le bien à M. Saravas[6]. Cette lettre est pour lui comme pour vous. La

  1. Inédite
  2. Communiquée par la librairie Cornuau.
  3. Inédite.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Gustave Flourens était le fils du concurrent de Victor Hugo en 1839 à l’Académie. Suppléant de son père au Collège de France en 1863, il traita l’Histoire des races humaines ; ses opinions antireligieuses firent interdire son cours ; il publia alors ses leçons sous le titre : Histoire de l’homme. Plus tard, révolté par l’oppression de la Crète par la Turquie, il combattit avec les Crétois, les encouragea et sollicita pour eux l’appui de Victor Hugo ; dès 1866, la Crète le nomma président de sa députation à la représentation hellénique.
  6. M. Saravas, Crétois, avait essayé d’intéresser les journaux français au sort de la Crète, mais partout il s’était heurté à un refus. Il avait alors publié une brochure et sollicitait pour en-tête une page de Victor Hugo ; on a vu que l’absence avait empêché d’envoyer à temps la page souhaitée.