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regard comprend. Vous montrez les faits par le dedans. Explication magnifique.

Je vous ai envoyé ma préface Paris ; aujourd’hui je vous envoie ce que ma conscience m’a dit de crier[1].

Vous m’approuverez, je n’en doute pas, et vous m’aimerez, je l’espère.

Tuus.
Victor Hugo[2].


Aux Membres de la République de Puerto-Riro.


Hauteville-House, 24bre 1867.

La République de Puerto-Rico a vaillamment défendu sa liberté. Le comité révolutionnaire m’en fait part, et je l’en remercie. L’Espagne hors de l’Amérique ! c’est là le grand but ; c’est le grand devoir pour les américains. Cuba libre comme Saint-Domingue. J’applaudis à tous ces grands efforts.

La liberté du monde se compose de la liberté de chaque peuple.

Victor Hugo[3].


À un poëte[4].


24 novembre 1867.

Nous sommes d’accord, Monsieur. Je ne crois pas au Christ, mais aux Christs. Tout vient de Dieu. Vous trouverez dans les Misérables et aussi dans William Shakespeare ma définition de Dieu. Ce credo vous satisfera, je n’en doute pas, car il conclut comme vos beaux et nobles vers. Dieu est la sève, nous sommes les fruits. J’ai écrit sur un des murs de ma maison d’exil :

Deus dies.

Je vous serre la main, poëte.

Victor Hugo[5].


À Mademoiselle Louise Bertin.


24 novembre, Hauteville-House.

Chère Mademoiselle Louise, ce que vous me demandez me serait bien doux, mais le devoir est sombre ; vous savez, j’ai écrit le vers :

Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là.
  1. La Voix de Guernesey.
  2. J.-M. Carré. Michelet et son temps. — Musée Carnavalet.
  3. Brouillon relié au Reliquat des Actes et Paroles. — Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.
  5. Collection Louis Barthou.