Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/109

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À XXX.


H.-H., 6 9bre.

Si vous aimez et si vous estimez, n’hésitez pas.

Ce sont là les deux guides, le cœur et la conscience.

Le cœur, c’est la nature. La conscience, c’est Dieu.

Croyez à ces deux voix.

V. H.


À Madame XXX.
[Lieu d’expédition et indication du jour arrachés.]


Juillet, 1 h. après-midi.

Madame, c’est un vif regret pour moi. C’est en ce moment-ci même que ma lettre devrait être lue publiquement à Londres. Ce retard m’empêche de dire au grand peuple anglais ce que pense le grand peuple français. Je ne suis qu’un simple citoyen, mais j’eusse été content de parler au nom de tous, sûr de n’être pas démenti.

Agréez, Madame, mon respectueux hommage.

Victor Hugo.


À Louis Ulbach.


H.-H., 7 9bre.

Cher confrère, vous êtes toujours à Bruxelles, ce qui redouble mon regret de n’y pas être ! Ne pouvant vous parler, je vous lis. À défaut de votre causerie cordiale et charmante, j’ai ces belles et ingénieuses pages, qui sont des lettres écrites par vous à la foule au nom de l’élite. Vous y prononcez parfois mon nom, et je suis fier de votre sympathie et attendri de votre souvenir. Voulez-vous me permettre de vous serrer la main et de mettre tous mes hommages aux pieds de madame Ulbach.

Tuus ex imo.
Victor H.