Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/169

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style et comme pensée, j’aurais trop à faire, et mes pauvres yeux malades ne suffiraient pas à la tâche. J’aime mieux vous remercier ; cela serait bien long aussi, si je vous disais tout ce que j’ai dans le cœur de sympathie pour vous, mais je n’ai pas besoin de vous le dire, vous le savez bien, n’est-ce pas, monsieur ?

Je me plains souvent à notre excellent ami M. Léon Masson de ne plus vous voir. Voilà le seul grief que j’aie contre vous. Il est grand.

Quelqu’un de ces jours, n’est-il pas vrai ? vous me donnerez la joie de vous serrer la main ?

Votre ami.

Victor Hugo[1].


À Auguste Vacquerie[2].


Ce lundi [19 février 1838].

Quels beaux vers, mon poëte, et comment vous remercier ! Vous faites une noble couronne à cette pauvre Marion. Il y a pour moi dans votre poésie plus que la sympathie d’un talent, il y a la sympathie d’une âme. Aussi je n’admire pas seulement vos vers, j’aime votre personne.

V.[3]


À Monsieur Vedel, directeur du Théâtre-Français[4].


24 février 1838.
Monsieur,

Marion de Lorme n’ayant été mise en répétition que le 9 février ne sera prête à être représentée que jeudi prochain 1er mars. Aux termes des condamnations prononcées, cette pièce aurait dû être jouée au plus tard le 20 février. Aux termes de ces mêmes condamnations auxquelles vous avez acquiescé, ce retard de neuf jours constitue la Comédie Française ma débitrice d’une somme de treize cent cinquante francs. Je vous prie, monsieur, de vouloir bien faire savoir à la Comédie que je lui fais remise pleine et entière de cette somme. Je suis charmé de donner à la Comédie Française cette preuve de mon bon vouloir et de ma confiance en elle pour le présent et pour l’avenir. Je serai de mon côté fort sensible aux efforts qu’elle

  1. Bibliothèque de l’Institut. Collection H. Delaborde.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.