se remet ils iront à l’Isle-Adam. Tu vois que cela est pour le mieux. Je verrai Charles tous les jours. Il couchera près de moi. Sois donc bien tranquille. Toto me dit du reste que depuis ma visite il a toujours été parfaitement bien. Rassurez-vous donc pleinement, chère Maman, et passez heureusement cette dernière semaine dans ce beau lieu où vous êtes avec vos excellents et chers hôtes. Nous vous embrassons, vos fils et moi, bien tendrement. — À lundi.
Mes respects et remercîments à Mesdames Vacquerie et Lefèvre[1].
Ma Dédé bien-aimée, je suis parti sans t’embrasser, mais en pensant bien à toi. Je me disais que c’était un triste lundi, mais qu’il serait suivi d’un lundi charmant où je te verrais. Mon doux ange, pense à moi de ton côté. Presque tout mon cœur est à Villequier en ce moment ; et même quand vous serez reparties, il y restera. Dieu est grand et bon, avec le temps il mêle des pensées douces aux pensées tristes ; on garde sa piété et son deuil et en même temps on est heureux de vivre au milieu de ceux qui vivent et qui nous aiment. Aie aussi ces idées, mon ange, et sois heureuse, et rends ta bonne mère heureuse. Je veux que tu ries, que tu coures, que tu joues au billard, que tu joues au nain jaune, que tu manges comme une ogresse et que tu m’aimes.
Merci de votre bonne et gracieuse réponse. Je m’y attendais. Je connais votre cœur si excellent et si noble. Je suis heureux de vous voir là[5]. Vous ferez du bien, et vous ferez le bien. — J’ai communiqué votre lettre à M. Luthereau. Il espère maintenant en vous comme en sa providence.
Moi je vous serre les deux mains et je vous remercie encore.
Ma femme est bien touchée de votre souvenir et compte que vous la mettrez à même de vous le dire un de ces soirs[6].
