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dus pour les 18 000 volumes de mes poésies éditées par lui dans son petit format. Je tire donc cette somme de 1 800 fr. sur vous pour le 15 juin courant. La traite vous sera remise ce jour-là au nom de la Old-Bank de Guernesey. J’ai l’honneur de vous en aviser.

Le 2e trimestre de 1857 touche à sa fin, si vous pouviez m’envoyer notre état de situation et le compte total du semestre de façon que je pusse en toucher le montant dans les premiers jours de juillet, vous m’obligeriez beaucoup, car je fais bâtir en ce moment, et j’ai des ouvriers sur les bras.

Recevez, je vous prie, la nouvelle assurance de mes sentiments affectueux et distingués.

Victor Hugo[1].


À Paul Meurice[2].


Dimanche 19 juillet.

Vous allez nous arriver. Enfin ! Savez-vous qu’il y a deux ans tout à l’heure de votre dernière visite ! — Pauvre grand cœur si rudement éprouvé, nous tâcherons de ne pas trop vous montrer notre joie. La fête que vous nous donnerez fera de son mieux pour respecter votre deuil. Nous avons nous-mêmes assez souffert pour qu’il y ait toujours des larmes dans notre sourire.

Connaissez-vous M. Messerman, 23, rue Bergère, un musicien ? Il se recommande de vous. Il vous remettra (pour mon droit d’auteur, sur des paroles mises par lui en musique) 25 francs que vous garderez en amortissement de ma dette, et que je viens de verser de mon côté à notre pauvre caisse de secours. Vous avez retenu, n’est-ce pas, sur les 250 fr. payés par Pagnerre le jour de la mise en vente de la Normandie inconnue les 40 fr. que j’avais avancés à Victor et dont je vous avais donné avis ? — Je n’ai plus la place que de deux lignes. J’y fourre comme je peux pour votre charmante femme et pour vous toutes mes tendresses[3].


Au même[4].


1er août.

La joie de vous voir est si proche que ce n’est presque plus la peine d’écrire. C’est en effet quand on va se serrer la main, qu’on sent l’insuffi-

  1. Communiquée par la librairie Cornuau.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.