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dans don César, etc.), sans quoi la combinaison souhaitée par vous serait impossible. Je ne puis donc que vous remercier de votre bonne pensée. Pour l’affaire en elle-même, je remets pleins pouvoirs à M. Aug. Vacquerie qui veut bien s’en charger. Ce serait avec lui que M. Hostein aurait à s’entendre. »

Vous voyez que rien n’est plus évasif. J’ai tout maintenu à l’état d’hypothèse. Priez M. Laferrière de vous montrer ma lettre. Vous n’y trouverez rien de plus. Si lui et M. Hostein étaient venus vous voir, vous leur auriez lu ma lettre d’il y a un mois où je réponds : Sans Frédérick non. Et cela eût coupé court à toute prétention. Au reste, il me semble qu’il est encore temps de la leur montrer.

Ceci vidé, parlons de la Porte-St-Martin, d’abord vous puis Ruy Blas (Frédérick et son fils inclus). Cela m’irait. Je serais charmé d’emboîter le pas derrière votre succès qui sera un triomphe, j’en suis sûr. Lucrèce Borgia et Marie Tudor viendraient ensuite. Mon répertoire joué vous présent, rien ne manquerait. Votre œil est l’œil du maître.

Je pense que c’est à vous que je dois l’envoi des trois journaux le Gaulois, le Messager des théâtres, la Causerie.

Offrez mes hommages à Mesdames Vacquerie et Lefèvre, et serrez pour moi la main de votre excellent neveu.

Todo tuyo.
V.[1]


1861


À François-Victor[2].


Dimanche 31 mars. Bruxelles.

Je t’envoie ci-inclus, mon cher petit Victor, la lettre promise au docteur Corbin. Fais-la lui remettre. Nous sommes ici depuis deux jours. Tout le monde nous fait un admirable accueil. Je vais on ne peut mieux, je bois, je mange et je dors comme un homme véritable, la douleur du larynx décroît comme si elle fondait. Il fait un temps charmant. Je me suis occupé de toi. J’ai vu Joly qui va enfin te payer sa dette, et a esquissé devant Charles et moi le plan de son article sur ta traduction qu’il déclare admirable. Il compte te comparer Guizot et le massacrer, pour le punir d’avoir, lui doctrinaire et classique, touché à Shakespeare.

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.