Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/335

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Encore une fois vous avez triomphé de cet orage, le public de Paris, et vous en êtes sorti, la lumière au front.

Acclamations de Guernesey.

Victor H.

Mettez-moi aux pieds de votre charmante et heureuse et chère femme.

J’ai écrit au directeur de la Compagnie de la rue de Ménars qu’il pouvait comme à l’ordinaire faire toucher chez vous les 618 fr. de 1863.

Si vous avez besoin d’argent, écrivez-le moi[1].


À Auguste Vacquerie[2].


Hauteville-House, 11 mars.

Je suis ravi.

J’aime la mer, j’aime les îles, j’aime Jersey, mais vous me tenez, je suis vaincu ; quel puissant livre ! vos Miettes[3] mitraillent, c’est d’un bout à l’autre un resplendissement.

Comme vous devez vous moquer de ceux qui attaqueront ! Vous êtes cuirassé de toutes les cuirasses, force, raison, science, indignation, rire. Je voudrais être géant, et Briarée, pour vous applaudir avec cent mains.

Ne pouvant vous écrire un volume, je ne vous écris qu’une page. J’aurais dû n’écrire qu’un mot : admirable.

Tuus.
V.[4]


À Madame Victor Hugo[5].


[26 mars 1863.]

Chère amie, je t’envoie cette lettre de M. Lacroix[6]. Nous avons reçu un gentil petit mot de toi ; nous attendons de longues, longues, longues lettres. Tu sais qu’elles font la joie du goum. Tout va bien ici. — As-tu dit le mot à l’oreille de M. de St-Victor ?

Mon Charles, je sais que tu t’es cassé la patte de Lux, et que cette patte va bien. Tu es garde-malade, ce qui doit te faire travailler. Je t’embrasse tendrement, et j’embrasse tendrement ta mère. Soyez heureux là-bas.

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Les Miettes de l’Histoire.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Inédite.
  6. Lettre relative au livre de Mme Victor Hugo : Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie, qui parut en juin 1863. — Victor Hugo a écrit dans un coin de la lettre de Lacroix.