Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/343

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fermeras et mettras à la poste. Tu verras mon refus, et mon motif, qui est toi.

La lettre de Louis Blanc est charmante d’ailleurs. Tu remarqueras la délicatesse du mot : cet autre grand poëte.

Sème toutes sortes de paroles gracieuses en mon nom autour de toi.

À bientôt, mon enfant chéri.

V.

Tu as reçu aujourd’hui un mot de moi t’envoyant trois numéros du Star. Fais répéter. J’ai reçu le Morning etc.[1].


À Auguste Vacquerie[2].


19 8bre, 10 h. du soir.

Mon ami, ayez un succès[3], j’en ai besoin. Je suis triste, et un bruit de gloire venant de votre côté me ferait du bien. Vous avez fait une belle et puissante œuvre ; il faut que le public soit digne du poëte. Il le sera. Vous triompherez, je le sens, et au moment où je vous écris, vous êtes couronné. Je vous envoie mon cœur à cette minute où la foule vous envoie ses acclamations. Votre succès vous est dû, à vous, parce que vous êtes un grand esprit, un héros de la lutte et de la pensée, et il m’est dû à moi, parce que vous êtes vous, et parce que vous êtes le frère de Charles Vacquerie, qui a rendu ici-bas et qui rend là-haut ma fille Léopoldine si heureuse.

Ex imo.
V. H.[4]


À Paul Meurice[5].


H.-H., 29 9bre Dimanche.

Vous avez reçu il y a quinze jours une lettre de moi, et une traite de 666 fr. qui a dû venir à propos pour vous aider dans le petit emprunt de 966 fr. que vous a fait ma femme. Je lui envoyais de l’argent au même moment, et elle m’écrit qu’elle vous a remboursé les 966 fr. Cela importe, car ce vide pouvait vous gêner. Aujourd’hui je vous demande de faire parvenir à Michelet le mot que voici. Que de peines je vous donne. Mais je

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Jean Baudry était représenté ce même soir 19 octobre 1863 au Théâtre-Français.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Inédite.