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Au même[1].


H.-H., 28 avril.

Cher Auguste, ce que vous m’avez écrit sur Pagnerre et ce que ma femme m’écrit aussi, me fait penser qu’il lui serait peut-être agréable d’avoir pour son exemplaire cet en-tête signé de moi. Si vous le pensez, remettez-le lui. Sinon, déchirez. (Je viens de m’interrompre pour mettre mon exemplaire de William Shakespeare à côté de mon exemplaire de Profils et Grimaces dans ma petite bibliothèque du look-out. Fraternisez, livres.) À propos, l’article sur Profils et Grimaces sera de Lefort, Kesler étant malade et empêché pour l’instant. Nous chauffons Lefort, Victor et moi. Il est excellent, mais un peu ankylosé par son voisinage de famille avec L. P.[2]) Il vous admire du reste très sincèrement. Je vous réponds de l’article. Il me le lira. L’article, retardé par l’incident, ne paraîtra dans le Courrier de l’Europe que la semaine prochaine (le samedi). Ce sera probablement Lefort lui-même, retournant à Paris, qui vous le portera. Kesler fera l’article pour la Revue trimestrielle. Il est commencé et sera, d’après ce qu’il m’en a lu, en effet incandescent, selon sa promesse. Je ne sais pas l’adresse d’Émile Deschamps à Versailles. Voudrez-vous la mettre sur ce petit mot et le lui envoyer. Garibaldi m’a écrit, je lui ai répondu. Voici nos deux lettres. Les journaux anglais les publient. Voulez-vous les porter au journal de Paris qui vous paraîtra pouvoir les publier. Je pense qu’Émile et Antoni Deschamps ont reçu leur exemplaire.

Voilà bien des peines, mais pourquoi avez-vous une amitié qui s’appelle certitude. C’est votre faute. Ce qui est fait par vous est fait dix fois. Je ne sais pourquoi j’ai une démangeaison de vous écrire à bientôt. Ma foi, je l’ai écrit.

Tuus[3].


Au même[4].


H.-H., 29 mai.

Que vous êtes bon de vous occuper, par amitié pour moi, de tous ces infiniment petits ! Votre lettre, c’est vous tout entier, avec votre force et votre cordialité. Ne me croyez pas ému de ces attaques, celles des ennemis naturels me plaisent, celles des ennemis non naturels m’étonnent, voilà

  1. Inédite.
  2. Laurent-Pichat.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite en partie. Quelques passages publiés dans les Chansons des rues et des bois. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.