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une lettre de moi à eux adressée, l’autorisant à recevoir les 40 000 francs complétant les paiements stipulés dans notre traité du 23 juillet[1]. M. Coddron donnera, en mon nom, quittance et décharge à ces messieurs.

2° Je te prie de voir M. Coddron, agent de change, rue d’Assaut le plus tôt possible, et de lui porter le certificat ci-inclus de mes 274 actions (j’en avais 271. J’en ai acheté 5 de plus ce printemps). M. Coddron reçoit en ce moment une lettre de moi avec des instructions. Il pourra te la montrer. Sitôt les 40 000 fr. reçus, il achètera en mon nom 15 nouvelles actions, ce qui portera le nombre de mes actions à 289 pour lesquelles il m’enverra un nouveau certificat. — Il m’enverra le reliquat des 40 000 fr, ici, en une traite à vue sur Paris. Entends-toi avec lui pour tout cela, et remplace-moi, mon Victor.

3° Jeter à la poste cette lettre pour M. Tempels.

J’espère que ta mère bien-aimée sent le bénéfice de la petite crise salutaire qu’elle vient de traverser.

Tendre et profond embrassement à vous quatre, mes aimés.

V.

Montre ma lettre à MM. Lacroix et Verboeckhoven en ce qui les concerne[2].


À Madame Victor Hugo


H.-H., 1er mai.

Que de choses, chère bien-aimée, dans ta douce et noble lettre. Quelle profondeur délicate dans l’idée, dans le sentiment, et dans l’expression. Tu as raison, tout ce qui se passe constate le succès du livre. Je pense que je vais recevoir les nouveaux titres acquis pour moi par M. Coddron. Je fais pour Victor avec joie ce qu’il désire. Je te demande de m’aider de ton côté par le plus d’économie possible. Je pense que tous les achats de mobilier sont finis. Tout va bien ici. Mon Charles, voici le frontispice pour M. V. Bois.

Je vous embrasse tendrement, mes aimés. À bientôt.

V.

Fais affranchir, chère amie, et mettre à la poste la lettre destinée à la prison pour dettes[3].

  1. Traité pour Les Travailleurs de la mer, 23 juillet 1865.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Bibliothèque Nationale.