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plus Lebas et Talbot. J’ai vu la touchante dédicace de Victor à cette douce mémoire. Les bons parents sont bien émus.

Donc le 22, je serai place des Barricades.

Je vous embrasse, mes bien-aimés. Quel bonheur de se retrouver !

J’aurais grand besoin de voyager, mais le voyage sera-t-il possible avec cette bête de guerre[1] ?


À Paul Meurice[2].


Bruxelles, 4 8bre, jeudi.

J’ai transmis vos deux lettres à M. Lacroix, malade. Il m’a fait savoir qu’il vous avait écrit, que tout était arrangé comme vous le désiriez. Il viendra demain, et j’achèverai de le confesser. Moi, je pars samedi 6 (après-demain). Je rentre à Guernesey où je vais passer mon hiver à finir, si je peux, un livre. Pendant ce temps-là vous éclaterez en succès à Paris. Ce sera ma douceur d’y songer dans ma solitude. Quoique solitaire, je suis ruiné et je n’ai plus le sou en ce moment. N’est-ce pas le 1er octobre que le théâtre italien a dû me payer ce qu’il me redevait ? l’avez-vous touché ? Puis-je tirer cette somme sur vous ? pouvez-vous m’en envoyer le chiffre d’ici à après-demain samedi, avant que j’aie quitté Bruxelles ? Passé ce délai, ce serait à Hauteville-House et à Guernesey que je vous serais reconnaissant de m’écrire. Voilà encore que je vous occupe de moi. Que de choses les unes sur les autres ! mais aussi quelle tendresse fraternelle pour vous, ô mon ami, au fond de mon vieux cœur.

V.

Tout ce qu’écrit notre excellent ami M. Ph. Burty me paraît on ne peut plus vrai et juste.

Plus tôt j’aurai la table du livre Paris, mieux cela vaudra[3].


À Monsieur Piédagnel[4].


Hauteville-House, 17 octobre 1866.

J’ai été absent, j’arrive et je trouve dans un excellent journal une belle page sur les Travailleurs de la mer et au bas de cette page votre nom. Vous

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.