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Je sais que c’est un beau et bon livre, puisqu’il est de vous, mais le lire est un besoin. Cette grande cause de la peine de mort vous la gagnerez. L’échafaud sera aboli. J’aurai cette joie et vous aurez cette gloire.

Je vous serre la main.

Victor Hugo.

Mes respects aux pieds de Madame Jules Simon[1].


À Jean Aicard.


11 juillet 1882.

Je n’irai pas dans le midi, mais j’ai votre lettre. Je vous remercie. Un rayon du cœur vaut un rayon de soleil.

Victor Hugo[2].


À Meurice. — À Vacquerie[3].


30 août 1882.

Je suis retenu à Paris (pour affaires) jusqu’au 6 septembre. Le 6 septembre, je serai libre jusqu’au 28, et je donne ces vingt-deux jours à mes chers amis. Qu’ils s’entendent. Je suis à leurs ordres. Je commencerai, comme ils voudront, par Veules ou par Villequier (ordre alphabétique), je renonce à Guernesey. Guernesey réclamera l’année prochaine. Je prie mes deux amis de déposer mes hommages aux pieds de ces dames et j’attends qu’ils fassent de moi ce qu’ils voudront.

Victor Hugo[4].


À l’empereur d’Autriche.


21 décembre 1882.

J’ai reçu, en deux jours, des universités et des académies d’Italie, onze dépêches. Toutes demandent la vie d’un condamné[5].

L’empereur d’Autriche a en ce moment une grâce à faire.

Qu’il signe cette grâce, ce sera grand.

  1. Communiquée par Gustave Simon.
  2. Communiquée par M. Léon de Saint-Valery.
  3. Inédite.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Oberdank, étudiant. — Nous lisons, à la date du 21 décembre, cette note dans le Carnet de 1882 : « Je suis tourmenté par la pensée de cet Oberdank. Je me décide à écrire aujourd’hui à l’empereur d’Autriche que la peine de mort, pour tout homme civilisé, est abolie. — Ce soir, j’apprends, par le gendre de Meurice, qu’il a été exécuté hier. Ma lettre était partie. »