Ce n’est pas moi qui fais l’œuvre, c’est vous[1]. Je n’aurai été qu’un prétexte.
C’est ce qui me permet, non de vous remercier, mais de vous féliciter.
Je vous serre la main.
Pardonnez-moi cette intime familiarité : elle rappelle à mon pauvre vieux cœur brisé comme une réminiscence du passé, un écho, hélas ! bien douloureux de mes souvenirs paternels.
Votre bon petit livre[4] est exquis, simple, émouvant.
Écrit par un ouvrier, il honore la sublime famille des travailleurs.
Je l’ai lu et relu d’un bout à l’autre avec un intérêt profond.
Et pourquoi ne pas l’avouer ? Il m’a fait pleurer. Courage ! Continuez, Monsieur ! Il y a en vous certaine étoffe, un grand fond de naturel, beaucoup de cœur ; ce sont là les éléments incontestables qui consacrent le succès.
Je vous remercie mille fois pour votre toute délicate attention, et souffrez que je vous serre paternellement les mains.
- ↑ Louis Ulbach venait de terminer un Almanach de Victor Hugo où l’on pouvait suivre, année par année, les dates des principales œuvres de Victor Hugo. Cet almanach parut d’abord, à partir du 26 février 1885, dans le Figaro.
- ↑ Collection Louis Barthou.
- ↑ Inédite.
- ↑ Les Orphelins de Strasbourg, drame.
- ↑ Collection Louis Barthou.