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LETTRES SANS DATE


À Léon Cladel.


3 avril.

Quelle haute et belle page ! Comme vous parlez fièrement la langue de justice et de vérité ! Vous avez l’irrésistible éloquence d’un grand cœur servi par un noble esprit. Offrez mes hommages à madame Cladel. Il me tarde de vous voir tous les deux, il me tarde de serrer la main du vaillant écrivain, de baiser la main de la femme charmante.

V. H.[1]


À Victor Cousin.

Le jeune homme qui vous présentera ce billet, mon cher et illustre ami, est M. Henry Didier, un aspirant au baccalauréat dont le sort est à cette heure entre vos mains. Permettez-moi de vous le recommander bien instamment. M. Henry Didier est plein de mérite ; il sait, mais il a peur ; il est fort, mais il est timide. Vous qui êtes puissant aussi bien par la bienveillance que par la pensée, venez, je vous en prie, en aide à ce jeune homme. Il n’a pas peut-être l’audace qui emporte le succès, mais il a certainement la science qui le justifie. Il est timide, c’est là son tort, ce doit être aussi sa recommandation. Je serai personnellement reconnaissant et touché de tout ce que vous voudrez bien faire pour lui.

Croyez, je vous prie, à ma vive et cordiale amitié.

Victor Hugo[2].


Au marquis de Custine.

Mille fois merci, Monsieur. Votre conversation, si pleine de faits et d’idées, inspire au plus haut point le désir de lire vos ouvrages. J’étais bien

  1. Les Nouvelles littéraires, 30 mars 1935.
  2. Bibliothèque Victor Cousin.