Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome I.djvu/348

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
334
ODES ET BALLADES.

Et le faisan, doré par l’âtre qui pétille,
Marcher vers des clartés qui reculent toujours ?

Crains d’aborder la plaine où le sabbat s’assemble,
Où les démons hurlants viennent danser ensemble ;
Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés,
Ce magique château dont l’enfer sait l’histoire,
Et qui, désert le jour, quand tombe la nuit noire,
Enflamme ses vitraux dans l’ombre illuminés !

Voyageur isolé, qui t’éloignes si vite,
De ton chien inquiet la nuit accompagné,
Après le jour brûlant, quand le repos t’invite,
Où mènes-tu si tard ton cheval résigné ?


22 octobre 1825.