Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome I.djvu/378

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
364
ODES ET BALLADES.

Dont les ailes chauves
Aux ciels des alcôves
Suspendent Smarra ! »

Et leurs pas, ébranlant les arches colossales,
Troublent les morts couches sous le pavé des salles.

« Voici le signal ! —
L’enfer nous réclame ;
Puisse un jour toute âme
N’avoir d’autre flamme
Que son noir fanal !
Puisse notre ronde,
Dans l’ombre profonde,
Enfermer le monde
D’un cercle infernal ! »






L’aube pâle a blanchi les arches colossales.
Il fuit, l’essaim confus des démons dispersés !
Et les morts, rendormis sous le pavé des salles,
Sur leurs chevets poudreux posent leurs fronts glacés.


Octobre 1825.