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nous renseigne sur la rapidité avec laquelle Victor Hugo a écrit cette poésie datée : novembre 1831.

Les seize derniers vers ne sont pas de la main de Victor Hugo.

XXXV. soleils couchants.

Le manuscrit de ce petit poème de la nature, dont toutes les divisions ont été écrites séparément sur des feuillets divers , est un des plus curieux des Feuilles d’Automne ; chaque division a pour ainsi dire sa physionomie spéciale.

Après la première, écrite sur une double feuille de papier bleu pâle et où l’on remarque une interversion de strophes et l’ajouté, sous la date, de la cinquième strophe, nous avons fait relier cinq feuillets trouvés parmi les papiers inédits de Victor Hugo, et qui tous cinq contiennent des variantes de cette division ; nous les donnons à leur place (pages 142-143), contentons-nous ici d’en décrire l’aspect.

Le premier [124], contenant deux strophes, est une copie autographiée de la huitième strophe (Soleils couchants, 1re division) et de la dernière strophe d’Enthousiasme (les Orientales).

Au verso, l’adresse de Victor Hugo en 1829 :

Monsieur le Baron Hugo,
Rue Notre-Dame-des-Champs, n° 11.

Le second feuillet, page détachée d’un album, à part les variantes, tracées d’une encre plus noire que le reste, contient quelques vers isolés :

En vain je leur ai dit :
Ne vous en allez pas avant que je m’en aille.



Elle avait attache sa vie à cet enfant.



Ils vivaient, lis pensaient, ils aimaient; ils sont morts.



Le haut du mont.
L’ombre le noie
Par moments, et le vent fauve et sombre y tournoie.
...
Le vent inépuisable et farouche y tourmente
La tempête de grêle et de pluie écumante.


Le troisième feuillet [126-127], où l’écriture droite et serrée alterne avec l’écriture large et appuyée, est double et rempli des quatre côtés; sur toutes les notes, les vers, les remarques dont ce feuillet est couvert, à part les strophes relatives à la première division des Soleils couchants, une seule ligne, employée dans Littérature