Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome X.djvu/221

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À la femme.

S’affermissant sur ses talons et regardant Gunich en face.

À la femme0 L’amour pour les niais est bon.
Je puis être un vieillard, mais jamais un barbon.
De Louis quinze vieux bien souvent nous sourîmes,
Personne ne rira de moi. Quant à mes rimes,
C’est un jeu, mes bouquets, de même. Et, fût-on roi,
Il faut avec la femme enfin qu’on a chez soi,
Belle ou non, paysanne, ou marquise, ou comtesse,
Savoir vivre. De là mes cadeaux. Politesse.

GUNICH.

Vous êtes, monseigneur, éperdument poli.

GALLUS.

À présent, sois muet. Je t’ordonne l’oubli.
Si de ceci tu dis un mot, ma politesse
T’étranglera.

GUNICH, écoutant à la grande porte de gauche.

T’étranglera. J’annonce un groupe à votre altesse.

Entre Zabeth, et avec elle une foule de petits jeunes gens, parmi lesquels le duc de Monthazon, avec le cordon bleu, le duc de Créqui avec la croix de Saint-Louis, lord Effingham avec la jarretière, le vicomte de Thouars. Au milieu des jeunes gentilshommes, un docteur, noir, en perruque ronde. En avant du groupe, un abbé. L’abbé entre le premier, en dansant et en raclant une guitare.



SCÈNE III.
Les Mêmes, ZABETH, L’ABBÉ, LE DUC DE CRÉQUI, LE DUC DE MONTBAZON, LORS EFFINGHAM, LE MARQUIS DE COCHEFILET, LE VICOMTE DE THOUARS, LE DOCTEUR, seigneurs et gentilshommes.
Tous, en arrivant, saluent Gallus, qui donne la main à quelques-uns.
L’ABBÉ, chantant et dansant.

Les bœufs aux champs,
Commère !
Les Anglais sont méchants,