Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome X.djvu/226

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ZABETH.

Des vers. Fi donc ! Comment les trouvez-vous ?

GALLUS, les parcourant négligemment.

Des vers. Fi donc ! Comment les trouvez-vous ? Mauvais.

ZABETH.

Vous les trouveriez bons si vous les aviez faits.

GALLUS.

Dieu m’en garde.

ZABETH.

Dieu m’en garde. Ces vers sont jolis.

GALLUS.

Dieu m’en garde. Ces vers sont jolis. Plats.

ZABETH.

Dieu m’en garde. Ces vers sont jolis. Plats. Vous êtes
Contrariant.

GALLUS.

Contrariant. Des vers d’amour sont toujours bêtes.

L’abbé se remet à flairer les roses de Chine.
L’ABBÉ, se retournant vers Zabeth.

Beau bouquet !

LE DOCTEUR, à Zabeth.

Beau bouquet ! Qui vous l’a donné ?

ZABETH, montrant le bouquet à Gallus.

Beau bouquet ! Qui vous l’a donné ? Qu’en dites-vous ?

GALLUS.

C’est un de ces bouquets qu’on a pour trente sous
Chez la fleuriste au coin du pavillon d’Hanovre.

L’ABBÉ, admirant les diamants.

Bel écrin !

ZABETH.

Bel écrin ! Je ne sais qui me l’envoie.