Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIII.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ture. —
On s’habille, on descend.
-Où donc est la voiture ?
— Mais tu voulais sortir à pied.
-A pied, jamais !
Marcher par ce vent froid ! fi donc ! —
Je me soumets.
On attelle.
-Voici le landau.
— Pourquoi faire ?
— Mais, pour sortir.
— Tords-moi le cou, je le préfère.
Ah çà ! tu veux sortir par cet horrible temps ! —
Un autre jour :
— Nos cœurs, dit-elle, sont contents.
Ami, j’ignore tout, mais je suis ta servante.
Puisque je sais aimer, je suis assez savante.
Je t’adore. Mon dieu, c’est toi. —
Le lendemain,
Un grand soufflet sortit de sa petite main,
Et tomba sur ma joue.
-Hé ! dis-je.
— Bagatelle !
 
Viens m’embrasser. Comment me trouves-tu ? dit-elle.
-Charmante ! —
Et c’est ainsi que je m’accoutumai
Aux inégalités d’humeur du mois de mai.

24 juillet 186…