Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIII.djvu/269

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Les roses sont tout aussi belles
Le mercredi que le jeudi,
Et les dimanches et les fêtes
N’ajoutent rien à leurs couleurs. —
Les gueules de loup sont des bêtes,
Les gueules de loup sont des fleurs.

Ô prêtre, en quelle erreur tu tombes !
Est-ce qu’on voit, à certains jours,
Cypris dételer ses colombes
Du char stupéfait de l’amour ?
Les nids sont-ils dans leurs retraites
Moins tendres et moins querelleurs ? —
Les gueules de loup sont des bêtes,
Les gueules de loup sont des fleurs.

Papas et maris, vieux bonshommes,
Je ne m’occupe pas de vous ;
Donc ne venez point où nous sommes
Troubler la fête des yeux doux.
Je ne veux savoir où vous êtes
Qu’afin de tâcher d’être ailleurs. —
Les gueules de loup sont des bêtes,
Les gueules de. loup sont des fleurs.

Marthe, il faut qu’on s’enrégimente
Dans le régiment de Vénus,
Et que chacun ait une amante,
Et je veux baiser tes pieds nus.
Ça, mesdames, êtes-vous prêtes ?
Les amours sont les racoleurs. —
Les gueules de loup. sont — des. bêtes,
Les gueules de loup sont des fleurs.
 
Marthe apparaît à sa lucarne.
Lise m’appelle et me répond.
Choisissez : la Seine, ou la Marne ?
Asnière, ou Joinville-le-Pont ?