Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

és.
L’affreuse prière
Du prêtre effronté
Chante et rit, dèrrière.
La horde sans culte,
Sans foi, sans laurier ;
Emplit de tumulte.
L’antre meurtrier.
Il leur faut des belles,
Il leur faut des lys ;
Ces tyrans rebelles,
D’un vin sombre emplis,
Font cette chimère
D’unir sous le ciel
La fleur éphémère
Au crime éternel.
Ils se prostituent ;
La couronne au front,
Ils boivent, ils tuent,
Et, repus, ils ont

Dans leurs noirs refuges ;
A leur vil foyer,
Leur iniquité.
La robe des juges
Pour tout essuyer.

L’homme est lâche et souple ;
A leur déshonneur
Le destin s’accouple ;
Et ce long bonheur