Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/309

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Dans les cités que troublent
Tant de chars se heurtant, et tant de noirs débats,
Où rampent, pleins d’orgueil, tous les sentiiriénts bas,
Où tdut est fiel, dédain, querelle, envie infâme,
J’étouffe, et, tu le sais, à chaque instant, mon âme
Qui languit sans amour comme un cygne sans eau,
Ouvre son aile et veut s’enfuir comme l’oiseau.
Comment n’aurais-je pas jusqu’au fond de moi-même
Ces aspirations vers votre paix suprême,
Ô déserts ! ô vallons ! quand, fatigué de bruit,
Je médite, appuyé sur mon livre la nuit,
Et que, dans mon esprit, je compare et j’oppose
A la foule orageuse, à la ville morose,
Aux hommes durs, amers, haineux; âpres, ’méchants,
La profonde douceur-des forêts et’ des .champs !