Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/493

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Car les noms de roman dont nagère on s’orna
Ont quitté les salons jadis. pleins d’andalouses,
Et portent maintenant des sabots et des’ blouses.
[1836-1840]

ÉPÎTRES
Une fleur en prison chez soi, quelle folie !
Le pot est bien plus laid que la fleur n’est jolie.
[1872-1873]

VÉNUS
Ô Dieu, soyez béni pour cette belle étoile !
[1859]

MAGLIA - PAYSAGE

Le beau soleil couchant, dans la nue élargi,
Semble un grand bouclier dans la forge rougi,
Et des mêmes rayons dore au coin du bois sombre
Le poète qui chasse à la rime dans. l’ombre,
Et le voleur pensif qui rêve au noeud coulant.
Les charrettes de foin, dans les chemins roulant,
Laissent leurs cheveux verts et flottants, à poignées,
Aux branches qui les ont au passage peignées.
[1857-1859]

Pied à pied, front sur front, et les rangs dans les rangs,
Sourds, furieux, pressés, l’un à l’autre adhérents
Comme la hache au bloc de chêne qu’elle entaille,
Uné pelouse drue avec des arbres bas,
Un gros clocher de pierre au milieu du feuillage,
Des toits à fleur de champ laissant voir des grabats,
Des mares, du fumier, des coqs : c’est le village
Les régiments épais se heurtent ; la bataille