Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/51

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Les prêtres des faux dieux jouant leurs comédies,
Le mal, l’erreur,
Ce Bonaparte, et toi, paysan, qui mendies
Un empereur,

Toi qui peux être un homme et veux être une brute,
Troupeaux mouvants
Sur qui s’acharne et passe et repasse la lutte
Des quatre vents,

Foule qui vas courbant des millions de têtes,
Bourgeois distraits
Qui vivez avec l’œil plus vague que les bêtes
Dans les forêts,

Les noirs évènements sur les masses obscures,
Les talions,
Les deuils, les envieux, les serpents, leurs piqûres
Aux grands lions,

Me dire que quiconque, à Paris ou dans Rome,
Honte et remords !
Mettra l’oreille à terre, entendra de cet homme
Parler les morts,