Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/83

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Ah ! quand un homme a fait tout ce qu’a fait cet homme,
Quand il est là,
Lui qui livra ta Rome, ô Caton, à la Rome
De Loyola,

Lui qui fit faire un pas monstrueux en arrière
A la raison,
Lui que guette la Prusse, espionne et guerrière,
A l’horizon,

Lui qui, mettant un vote imbécile à la place
Des droits trahis,
Règne contre le peuple et par la populace
Sur mon pays,

Lui par qui,. dans un jour de deuil, d’abîme et d’ombre,
Tout se perdit,
Il semble qu’il faudrait un rugissement sombre
Sur ce bandit !

XXXII AMNISTIE


Il semble que les champs devraient être lugubres
Et mécontents,
Et qu’il devrait sortir des forêts insalubres
Un faux printemps ;

Eh bien, non ! mai l’accepte et floréal l’accueille,
Et ce pervers
Ne fait pas perdre un nid, une branche, une feuille
Aux buissons verts ’

Et l’entréeeri enfer due à ce, misérable,
C’est ce jardin,
Le lys, l’églantier, l’orme ; et le cèdre et l’érable ;
O lâche éderi !