Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/95

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APPROBATION DES PRÊTRES==


C’était dans un sépulcre, ou bien quartier Bréda.

J’y vis un monstre, et lui, lascif, me regarda,
Et dit, me souriant d’un vil sourire oblique :
— Je m’appelle Succès, je suis fille publique ;
Je cogne à mon carreau, Mastaï m’aperçoit,
Et monte.
Oui, le succès ; le succès, quel qu’il soit,
Est une gorge nue à laquelle aucun prêtre
Ne résiste, et l’on vient baiser la bouche traître.
De tous les crimes, fiers de leur flagrant délit,
Et l’on fait sa prière en couchant dans leur lit.
Rien n’égale. l’amour que chez Tartuffe excite
Une action mauvaise en pleine réussite.
C’est un massacre ? Soit. Un parricide ? Après ?
Les sophismes, trempés d’eau bénite, sont prêts.
L’Audace heureuse est là. Devant cette sultane,
Le dogme déboutonne en riant sa soutane,
Le sermon s’attendrit, le syllabus en rut
Refait les gros soupirs de Booz avec Ruth.
Rome lèche vos pieds si vous gagnez le quine.
Le pape est le galant, la chance est la coquine ;