Je n’ai jamais vendu de manuscrit, si mince qu’il fût, moins de 500 francs.
Mais j’en ai quelquefois donné et je puis le faire encore.
Si vous tenez toujours à ce fragment que vous me faisiez l’honneur de me demander, vous l’aurez pour 500 francs ou pour rien. Choisissez. Quel que soit votre choix, j’y souscrirai avec plaisir.
L’écriture est conforme à celle du manuscrit daté 15 mars 1832. Nous avons donc tout lieu de croire que Victor Hugo, après la publication du « Fragment », l’a utilisé, en le faisant précéder de deux pages, pour sa nouvelle préface du Dernier Jour d’un Condamné ; l’édition de 1832 est enregistrée dans le Journal de la Librairie du 31 mars.
Quelques remaniements dans le manuscrit d’Une Comédie à propos d’une Tragédie, publiée en tête de la troisième édition du Dernier Jour d’un Condamné ; de nombreux développements en marge et un petit feuillet entier ont été ajoutés.
Pour le roman lui-même, dont la première page est datée 14 8bre 1828, on compte cinquante-trois feuillets écrits au recto et au verso et paginés par lettres alphabétiques. Mentionnons au fur et à mesure les principaux ajoutés :
Chapitre IX. — Écrit sans doute en revisant, au bas du feuillet qui termine le chapitre précédent.
Chapitre XII. — Entièrement ajouté en marge.
Chapitre XIII. — Intercalation de quelques détails sur l’entrée des forçats dans la cour de Bicêtre.
Chapitres XXVII, XXVIII et XXXVII. — Entièrement ajoutés en marge.
Chapitre XL. — Entièrement ajouté sur les épreuves. N’existe pas dans le manuscrit.
Chapitre XLV. — Ajouté en marge.
Le dernier feuillet, que nous reproduisons page 739, est daté : Nuit du 25 décembre 1828. 3 h. du matin.