Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome IX.djvu/423

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Convention : — Cri de Danton : Quand Paris périra, il n’y aura plus de république.


Danton. — Ce fougueux était adroit. Le lion est chat.


Danton. — Garat l’appelait le grand seigneur du sans-culottisme.


Mirabeau tonnait, Danton bougonnait ; c’était tout de même la foudre.


L’évêque Fauchet, prêtre assermenté, appelle Robespierre : Vipère d’Arras, rejeton de Damiens.


Est-ce que tu crois, s’écria Danton, que j’ai confiance dans ton Loménie de Brienne, qui a été ministre du tyran, qui est archevêque de je ne sais quoi…

— De Sens, dit Robespierre.

— De Sens, et qui s’en va en carmagnole et en bonnet rouge voter pour Lepelletier Saint-Fargeau !

Marat intervint. — Il a peur. Je sais qu’il a demandé à Condorcet du poison de Cabanis, et qu’il s’empoisonnera.

— Ainsi soit-il, dit Danton.

Marat fit un signe de croix, et rit.


Janvier 1793.

Robespierre dit (lettre à Vergniaud, Guadet, Gensonné et Brissot) : « Les feuilles de Marat ne sont des modèles de style ni de sagesse. »


Note écrite de la main de Robespierre : — « Quels sont les moyens de terminer la guerre civile ? envoyer des troupes patriotes sous des chefs patriotes. Faire des exemples terribles. »


Marat avait tout ce qu’il fallait pour être dénoncé par Marat ; il avait été médecin des écuries d’Artois (domesticité d’un prince, et de quel prince ! du prince de Coblenz !) et amant de la marquise de Laubespin (relations coupables avec une ci-devant).