Ursus eut une sorte de secousse, l’examina fixement et en silence pendant quelques instants, et dit :
L’intérieur de la cahute dans la nuit était si peu éclairé qu’Ursus n’avait pas encore vu la face du garçon. Le grand jour la lui montrait. Il posa les deux paumes de ses mains sur les deux épaules de l’enfant, considéra encore avec une attention de plus en plus poignante son visage, et lui cria :
Ursus eut un tremblement de la tête aux pieds.
Puis secouant l’enfant avec une étreinte qui était de la fureur si elle n’était de la pitié, il lui demanda violemment :
L’enfant répondit :
Ursus reprit :
Ursus se tourna vers le coffre en disant à demi-voix :
Il prit au chevet, très doucement pour ne pas la réveiller, le livre qu’il avait mis comme oreiller sous la tête de la petite.
C’était une liasse in-folio, reliée en parchemin mou. Il la feuilleta du pouce, s’arrêta à une page, ouvrit le livre tout grand sur le poêle, et lut :
Et il continua :
Et il replaça le livre sur une des planches en grommelant :
La petite fille se réveilla. Son bonjour fut un cri.
La petite s’était dressée sur son séant. Ursus prit sur le poêle la fiole, et la lui donna à sucer.