Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome II.djvu/280

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M. DE GORDES.
Hé, voilà ce cher duc !
Ils se saluent.

M. DE PIENNE, d’un air mystérieux.
Mes amis ! du nouveau !
Une chose à brouiller le plus sage cerveau !

Une chose admirable ! une chose risible !
Une chose amoureuse ! une chose impossible !

M. DE GORDES.
Quoi donc ?
M. DE PIENNE.
Il les ramasse en groupe autour de lui.
Chut !
À Marot, qui est allé causer avec d’autres dans un coin.
Venez çà, maître Clément Marot !

MAROT, approchant.
Que me veut monseigneur ?
M. DE PIENNE.
Vous êtes un grand sot.

MAROT.
Je ne me croyais grand en aucune manière.
M. DE PIENNE.
J’ai lu dans votre écrit du siège de Peschière

Ces vers sur Triboulet : « Fou de tête écorné,
Aussi sage à trente ans que le jour qu’il est né. — »
Vous êtes un grand sot.

MAROT.
Que Cupido me damne
Si je vous comprends !
M. DE PIENNE.
Soit.
À M. de Gordes.
Monsieur de Simiane,