Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome V.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
144
THÉÂTRE EN LIBERTÉ.

MESS TITYRUS.

Menant un prisonnier…

LE ROI.

Menant un prisonnier… Ça vient de ce côté.

MESS TITYRUS.

Sire, de la façon dont il est garrotté…

LE ROI.

C’est l’homme ! Il a les mains derrière le dos ! Juste !

MESS TITYRUS.

Mêler cet être infâme à votre vie auguste,
De vous et de lui faire un même coup de dé,
C’est de la part de Dieu, sire, un sot procédé.

LE ROI.

Pas d’astre à qui le sort ne jette de la cendre !

MESS TITYRUS.

Vous n’avez pas longtemps à vivre ; on va le pendre.

LE ROI, aux archers, par-dessus le parapet.

Halte !

Halte ! À Mess Tityrus.

Halte ! Il a l’air robuste et solide.

MESS TITYRUS, à part.

Halte ! Il a l’air robuste et solide. Et rusé.

Haut.

Les soldats font la haie, et tout est disposé
Pour qu’on puisse arriver au gibet sans encombre.

Débouche un cortège de potence. Longue file d’archers, l’épée nue et le mousquet haut. Au milieu des archers, un homme, la corde au cou, les mains liées derrière le dos. C’est Aïrolo. Un moine est près de lui, qui porte un