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THÉÂTRE EN LIBERTÉ.
LÉO.
Restons purs. Fleurs, oiseaux, soyez nos guides.
LE SATYRE.
Gare !
LÉA.
Je t’aime.
LÉO.
Des langueurs, des soupirs, de longs essors…
LE SATYRE.
Des nids.
LÉO.
Sois comme l’hirondelle.
LE SATYRE.
Une bohémienne.
LÉO.
Tu serais dans la chambre à côté de la mienne,
La nuit, seule en ton lit, eh bien, il suffirait
Pour m’empêcher d’entrer dans ton réduit discret
Que j’eusse, ô ma Léa, présente à la pensée
Ta candeur d’un regard trop amoureux froissée,
Ta grâce, ta beauté fraîche comme le jour…
LE SATYRE.
Et que la porte fût fermée à double tour.
LÉO.
La femme contient Dieu. Tout nous vient de toi, femme !
Nous t’empruntons l’amour, nous t’empruntons la flamme,
Nous te prenons le vrai, le juste…
LE SATYRE.
Et le menton.