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THEATRE EN LIBERTÉ.

Autour de ton grand cœur, Albos, notre âme abonde.
Tous nous te suivrions.

UN AUTRE MONTAGNARD.

Tous nous te suivrions. Moi, jusqu’au bout du monde.

UN AUTRE MONTAGNARD.

Moi, jusqu’en enfer.

UNE JEUNE FILLE.

Moi, jusqu’en enfer. Moi, jusqu’au ciel.

LE PEUPLE.

Moi, jusqu’en enfer. Moi, jusqu’au ciel. Tous, oui, tous !

LE PREMIER MONTAGNARD.

N’es-tu pas le plus fort ?

LA JEUNE FILLE.

N’es-tu pas le plus fort ? N’es-tu pas le plus doux ?

Les jeunes filles ôtent toutes leurs bouquets et les jettent aux pieds d’Albos.
KIELBO.

Pour toi toutes ces fleurs prises dans le bocage.

Albos aperçoit dans la foule un jeune garçon qui porte sur son dos une grande cage pleine d’oiseaux.
ALBOS.

Qu’es-tu ?

LE GARÇON.

Qu’es-tu ? Je suis marchand d’oiseaux.

ALBOS.

Qu’es-tu ? Je suis marchand d’oiseaux. Combien ta cage ?

LE GARÇON.

Un florin.

Albos fouille dans sa poche, et lui présente une pièce d’argent.