Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome VI.djvu/304

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282 MILLE FRANCS. DE RÉCOMPENSE. Bon Dieu, un peu moins de neige, sans vous commander. De la modération, bon Dieu, de la modération, s’il vous plaît. — C’est là vraiment un hiver de trop bonne qualité. C’est conditionné, ce froid-là. Il jette un coup d’œil sur l’affiche. Monsieur le baron de Puencarral. Il rêve. — M. de Pontresme et M. Barutin se disposent à sortir de la boutique. M. de Pontresme entr’ouvre la porte et aperçoit l’affiche sous le réverbère au coin de mur en face. Il s’arrête. M. DE PONTRESME, regardant l’affiche. Une affiche de spectacle. non. De bal.-^ non. D’assaut d’armes. non. De concert. non. Qu’est-ce que c’est que ça. ? Un banquier qui a ensemencé les pavés de billets de banque. Je ne gémis pas là-dessus. Examinant l’affiche. Je vois d’ici le nom en grosses lettres. Baron de Puencarral. M. BARUTIN. En voilà un qui est riche ! M. DE PONTRESME. Avec son nom espagnol, c’est un français. A millions, mon cher. M. BARUTIN. Entrons-nous ? M. DE PONTRESME. Attends que je boucle mon glaive. M. BARUTIN. Le connais-tu, ce baron de Puencarral. ? M. DE PONTRESME. Non. M. BARUTIN. Je le connais, moi. C’est un millionnaire triste. Il y a une variété comme ça. M. DE PONTRESME. Mélancohe de millionnaire. Comme je crois à ces grimaces-là !