Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome VI.djvu/322

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300 MILLE FRANCS DE RECOMPENSE. M. DE PONTRESME. Mais on ne peut pourtant pas laisser se noyer un homme comme ça. Le temps se perd. Voyons, y a-t-il un brave homme là. ? GLAPIEU , au fond du théâtre. Brrr ! Qu’il fait froid ! M. DE PONTRESME, avisant l’argent qui est sur la table. Ah ! cet argent ! — Mes amis, pour celui qui se jettera à l’eau et qui en tirera l’homme, quatre mille francs ! GLAPIEU, dont l’œil s’allume. OÙ çà, les quatre mille francs ? M. DE PONTRESME. Les voici. — Plus dix louis. GLAPIEU, à M. de Pontresme. Vous me plaisez, vous. — Les dix louis pour avoir des habits secs. — Ça va. Il ôte sa veste. Gardez-moi ma pelure. M. de Pontresme reçoit la veste. Je me jette. M. DE PONTRESME, à Glapieu. Vous savez nager. ? GLAPIEU. Pour quatre mille francs on sait toujours nager. — Gare ! que je pique ma tête. — Brrr ! Il prend son élan, court et saute par-dessus le parapet. — La foule des dominos et des masques court au fond du théâtre, et le regarde. Voix confuses. Musiques et danses dans le tripot. UNE VOIX dans la foule. Il disparaît.