Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome VI.djvu/365

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ACTE IV, SCÈNE IV. 343 dicz pas la mienne. Tout peut s’arranger en quelques minutes. Mademoiselle votre fille m’agrée ? je suis votre. gendre, n’est-ce pas ? ÉTIENNETTE. Monsieur... ROUSSELINE. Dites oui, je dirai oui. CYPRIENNE, bas k Éticnnette. Non , ma mère ! ÉTIENNETTE. Monsieur, ce n’est pas de ma fille qu’il est question. Je ne dispose pomt de ses sentiments d’ailleurs. Il s’agit d’une somme qui est à mon père et dont vous avez le fidéi-commis. Je m’adresse à votre probité. ROUSSELINE. Pardon, madame, je désire ne pas être insulté. ÉTIENNETTE. Mais, monsieur, ce que je dis est tout simple. Vous ne voudriez pas détenir une somme qui est à mon père. C’est une question de conscience. ROUSSELINE. Encore, madame. Parlez-moi, je vous prie, avec respect. ÉTIENNETTE. Je ne comprends pas, monsieur. Il n’y a rien d’offensant dans une chose si naturelle. Cet argent n’est pas à vous, il est à mon père... ROUSSELINE, interrompant. Allons ! VOUS continuez 1 ÉTIENNETTE. Vous ne le niez point. Il est à mon père. Nous avons besoin de cet argent. Notre situation est extrême. Je fais appel à votre honneur. ROUSSELINE. Ah ! c’est trop fort ! mon honneur mis en doute ! Sachez, madame, que ma réputation est au-dessus des atteintes d’une personne étrangère comme